Après la célébration du centenaire de la pose du « médaillon » de la Pierre à Ruskin se tiendra une table ronde sur le grand écrivain anglais. Elle sera animée par Jean Fabre, l’arrière-petit-fils de Jules Payot. Trois universitaires ayant travaillé sur l’œuvre de Ruskin y participeront. M. Claude Reichler, professeur honoraire à l’université de Lausanne, donnera quelques indications sur la vie et la pensée de Ruskin au travers de son autobiographie, « Praeterita », mais évoquera surtout « les pierres de Chamonix et celles de Venise ». M. Frédéric Ogée, professeur de littérature et d’histoire de l’art britannique, traitera, lui, de la préférence de Ruskin pour le peintre Turner dont les tableaux (notamment ceux figurant les sommets des Alpes) ont tant fasciné l’auteur de « Modern Painters ». Enfin M. Patrick Vincent, professeur de littérature anglaise, parlera de Ruskin à Chamonix : son influence sur le tourisme britannique ; son regard sur les débuts de l’alpinisme.
Chacune de ces interventions donnera lieu à un échange entre les trois universitaires. Puis des questions pourront être posées par le public.

Le département de la Haute-Savoie se libère en 4 jours du 16 au 20 août. Mais la guerre ne s’arrête pas le jour de la libération d’Annecy ou de Chamonix, d’une part parce que les combats continuent dans les hautes vallées alpines de Savoie et que la libération totale du territoire français devra attendre le printemps 1945 mais surtout parce que les conséquences de la guerre et de l’occupation vont peser encore lourdement. C’est cette période de transition que les historiens appellent « sortie de guerre ».
Ces années sont marquées par une volonté de justice (l’épuration sous toutes ses formes), par le deuil et la commémoration ou encore par l’attente des prisonniers de guerre et des déportés.
Il s’agit aussi de reconstruire un état de droit, le retour à la démocratie et à la refondation des institutions républicaines.