Mont-Blanc, le regard des peintres

24 janvier 2026

Conférencier : Bruno Dupety

Hôtel Alpina – 18 heures, entrée libre

Histoire de la représentation picturale du toit de l’Europe

Depuis des siècles, le mont Blanc a fasciné et inspiré les artistes, qui l’ont représenté avec leurs techniques et suivant les courants de leur époque.
Cette conférence nous propose un voyage unique à travers le temps où l’art devient mémoire, science et contemplation. Invitation à l’émerveillement autant qu’à la réflexion, elle nous emmène effectuer une visite inédite dans les musées et les collections du monde avec au programme une double ascension : celle des cimes et celle des profondeurs intérieures.

Aiguille du Midi : du rêve à la réalité

6 février 2026

Conférencier : Denis Cardoso

Le Majestic – 18 heures, entrée libre

Ériger un téléphérique à de telles altitudes ne relève pas de la simple construction, mais de l’exploit pur. Il aura fallu un demi-siècle d’audace, de balbutiements techniques et de labeur acharné contre les éléments pour que l’Aiguille du Midi s’ouvre enfin au monde. Cette ascension est avant tout une épopée humaine, le triomphe d’une volonté de fer sur la roche et la glace. Aujourd’hui, Chamonix voit défiler des milliers de visiteurs venus s’offrir le vertige du téléphérique le plus haut de France — et jadis du monde. Depuis l’inauguration de 1955, c’est une histoire qui continue de s’écrire : 70 ans de passion et de défis techniques, transmis de génération en génération, au cœur d’une haute montagne fascinante, mais aujourd’hui témoin fragile des bouleversements climatiques

Chateaubriand et les Alpes

14 février 2026

Conférencier : Dominique Levet

Le Majestic – 18 heures, entrée libre

CHATEAUBRIAND AU MONT-BLANC (AOUT 1805)

UNE VISITE JUGEE SCANDALEUSE

Quand François-René de Chateaubriand entreprend en août 1805 son Voyage au Mont-Blanc il n’est pas un néophyte. Bien au contraire, dès le début de son récit il mentionne son expérience : « J’ai vu beaucoup de montagnes en Europe et en Amérique » et annonce, d’entrée, que son dernier voyage ne lui a pas fait changer de sentiments. Il sait qu’il va choquer et l’annonce en feignant la modestie : « mon opinion d’ailleurs a trop peu d’autorité pour qu’elle puisse choquer personne. »

Il est évident que ce n’est pas ce qui se passera. Le texte déchaîne les passions, l’auteur devient le « désenchanteur des Alpes ». Ses propos ne lui seront jamais pardonnés, son Voyage au Mont-Blanc est reçu comme « un outrage ». Jusqu’à aujourd’hui où ce texte écrit par l’Enchanteur, le peintre de la nature, reste mal compris quand il n’est pas, tout simplement, rejeté, condamné comme une insulte faite à Rousseau, à Bourrit, à Saussure.

Et s’il en était autrement ? Si Chateaubriand avait quelque chose à nous dire sur notre relation à ces montagnes mythiques ?